Moment de tristesse à l'abris des regards

Nouvellement internée, Helena marchait tranquillement dans le parc, à l'abris des regards. Le soleil rayonnait tandis que ses larmes coulaient lentement, sur sa joue rosée. Elle repensait à sa vie d'avant, à sa mère qui n'était plus là pour lui redonner le sourire ... Soudain, pleurant de plus belle, elle se laissa tomber à terre et fixa le soleil. Ce dernier lui brûlait les yeux, mais malgré cela, elle resta immobile.
Les bruits des oiseaux qui chantaient fûrent interrompus un petit moment. Helena avait cru entendre quelqu'un : elle s'était donc relevée et avait essuyé ses larmes.

Kayuso était reparti au sanatorium et Clara, une fois réveillée, s’était baladée un peu dans le parc. Marchant tranquillement, la jeune fille entendit soudains le son mat d’une chute et se dirigea vers la source sonore. Avançant sous le soleil brillant, elle tomba soudains nez à nez avec … une inconnue ! La jeune fille plissa le nez, décidément elle négligeais les fiches sanitaires et les nouveaux arrivant lui la prenaient de court !

La jeune fille devant elle était légèrement plus petite qu’elle et possédait une longue chevelure d’ébène qui tranchait avec le blanc de sa peau. Ses yeux légèrement rougis étaient encore humide de quelques larmes et Clara devina qu’elle avait pleuré.

S’approchant doucement pour ne pas effrayer la nouvelle pensionnaire, Clara souris et signala sa présence:

-Bonjours, tu es nouvelle ? Je m’appelle Clara Morgenssen, enchantée!

Helena se tenait immobile devant la fille qui l'avait repérée. Cette dernière souriait, ce qui lui redonna un peu de bonheur. Etant timide et gênée devant l'inconnue, elle ne pouvait s'empêcher de rougir. Elle prit soin entre temps de s'essuyer les yeux une nouvelle fois. C'était la première fois que quelqu'un s'adresser à elle depuis son arrivée. Elle bafouilla :

- Bon ... Bonjour. Je suis nouvelle, oui. Je me nomme Helena Bennett, enchantée de même !

Helena, dont les joues avaient pris une teinte cramoisie, fit sourire Clara encore plus : elle était tellement mignonne ! Son air gêné inspirais confiance et un légère tendresse fraternelle …

-Dans ce cas bienvenu au sanatorium du vieux saule ! Si tu es perdue, que tu ne sais pas quoi faire ou juste que tu a un coup de blues n’hésite pas à venir me voir. Tu verra sa parait un peu bizarre au début d’être ici mais on s’habitue vite, c’est un endroit agréable, les médecins sont sympas et les patient pas chiants ! Elle rigola, Bon par contre je te prévient que certains ont quand même leur petit caractère .

Clara était si souriante. Elle semblait porter la joie de vivre en elle-même. En elle, Helena y voyait un petit rayon de soleil qui illuminait sa journée. Helena pensait que Clara est très sympatique. Elle pourrait être une véritable amie pour Helena. Même si Helena adorait la solitude, parler avec Clara lui plaisait.

Elle répondit, un petit sourire aux lèvres :

- Merci à toi pour tout. Toi aussi, si jamais ça ne va pas ou que tu ne sais pas quoi faire, viens me voir. Après tout, tu me trouveras non occupée ou dans mes pensées. Je n'ai jamais vraiment aimé les médecins, ils me font un peu peur à vrai dire.

Elle marqua un blanc, pensa qu'elle se dévoilait de trop et continua en souriant de plus belle :

- Tout le monde a son caractère, ça c'est normal !

Clara souriait toujours,cette jeune fille était décidément bien sympathique!

-Je n’hésiterais pas alors ! Si tu en a marre de grabuger il y a dans la bibliothèque pleins de très bon ouvrages! Et n’ai pas peur des médecins, ils sont très gentils et très compréhensifs. Oui tu a bien raison chacun son caractère !

Elle se tourna vers l’établissement qu’elle désigna de la main.

-Je te fait visiter ?

Helena souriait toujours grâce à Clara, cette fille lui avait fait complètement oublié son passé si sinistre. Etonnée et joyeuse à l'idée de savoir qu'il y avait une bibliothèque, elle dit :

- Où se trouve la bibliothèque ? J'ai hâte d'y être. Et bien, si tu le dis, c'est que les médecins sont vraiments gentils.

Helena s'arrêta et regarda Clara pointer son doigt vers l'établissement.

- Oui, je veux bien, merci. Je ne m'étais pas rendue compte que le bâtiment était si grand.

Clara souriait toujours, cette jeune fille était décidément très sympathique ! Elle commença à marcher vers le bâtiment, entraînant Helena avec elle:

- Alors ce il faut savoir que le sanatorium est une ancienne demeure de maître, ce qui implique que le bâtiment est immense et divisé en plusieurs « ailes ». Mais à cause de la guerre et des nombreux obus tombés dans la région la moitié du bâtiment à été rasé, je n’imagine pas sa taille il y a quelques années !
Au niveau de l’organisation, il ne reste que deux ailes aujourd’hui, pour te repérer c’est simple quand tu entre tu te trouve directement dans le salon de l’aile ouest. Au même niveau tu trouvera le réfectoire, l’infirmerie et la bibliothèque. Au premier il y a les chambres des internés et au troisième celles des médecins. L’aile Est possède une piscine au rez de chaussée et les étages,que je ne te conseille pas, sont médicaux . Et pour finir il y a un sous sol, dont l’accès est très restreint et en dessous un endroit ou j’espère ne jamais te retrouver : la morgue.


Clara prenait un son rôle de guide un peu trop à cœur et elle se rendit compte qu’elle empêchait Helena de parler.

-Bref voili voilou ta nouvelle maison. Sourit-elle. Questions, interrogations révolte ?

Helena avait un grand sourire aux lèvres. Clara est une fille très gentille et un peu bavarde, je l'aime bien ! pensa-t-elle.
Helena répondit une fois que Clara avait finis :

- Ouah ! J'adore les vieux bâtiments. Mais ... euh ... Comment tu sais tout ça ? La bibliothèque est grande ? Pourquoi me déconseille-tu les étages médicaux ? Je ne veux pas non plus te retrouver dans la morgue.
Merci beaucoup, je pense me retrouver facilement dans le bâtiment maintenant !

Helena marqua un blanc et continua :

- Ca me fait bizarre quand tu me dis que c'est ma nouvelle maison. Ca ne te faisais pas bizarre à ton arrivée ?

Pourtant habituellement calme, Clara s’était transformée en moulin à paroles au contact d’Helena. Elle ne savait pas pourquoi mais cette jeune fille lui semblait avoir besoins d’animation et de bonne humeur ce qu’elle s’employais à donner avec zèle .

- Tu verra niveau vieux c’est le top du top, elle lui lança un clin d’œil avant d’éclater de rire, peut être même un peut trop ! Oui la bibliothèque est immense, mais je te prévient il y a surtout des ouvrages de médecine… He bien je sais tout cela car j’ai fit pas mal d’aller et retours ici depuis toute petite j’ai donc eu le temps d’examiner les lieux et cela ne m‘a pas paru si étrange d‘y emménager. Pour ce qui est des étages médicaux …he bien ma foi si tu y va pour t’être foulée la cheville sa va, mais si c’est à cause de ton comportement c’est à cet étage que se trouvent les salles d’examens et les cellules d’isolement … Mais bon, ne gâchons pas cette belle journée avec de si morbides propos!

Même si Helena n'avait pas pour habitude de sourire autant, elle adorait être en compagnie de Clara, qui lui passait sa joie de vivre, et qui la faisait sourire.

Après avoir entendu les premières paroles de Clara au niveau des vieux, Helena ne put s'empêcher d'éclater de rire. Elle ne s'en remit qu'une bonne minute après.

- Surtout des ouvrages de médecine ?, reprit Helena déçue qu'il n'y ait pas une majorité de livres anciens. Ah, ru es là depuis toute petite ? [...] C'est quoi les salles d'examens et les cellules d'isolement au juste ? Je n'ai jamais vu ça de toute ma vie ! [...] Oui ! Restons optimistes et parlons de choses bien plus joyeuses !

Helena mit quelques temps avant de se remettre et sa joie de vivre faisait plaisir à voir. C’était une patiente agréable, et elle était contente qu’elle sois arrivée. Pour une fois qu’on ne ramenais pas de névrosé ou de personnes souffrant de TOC! Clara n’étant pas maniaque pour deux sous avait énormément de mal à les supporter , il se comportaient de manière si stressante !

- Oui, il y en a qui sont très drôle, car tellement vieux que certains point sont erronés! Mais si tu cherche une littérature ado c’est râpé … Oui, mon père dirige cet établissement, Clara changea vite de sujet: He bien la salle d’examen, comme son nom l’indique sert en quelque sorte de cabinet médical si tu est malade mais aussi de « solution miracle » pour les patients trop … comment dire, à la névrose trop violente. Son ton devient inquiétant, ce n’est pas très joyeux ce qui se passe en cet endroit, je t’occulte les détails mais s’il te plait ne fait rien qui ne te vaille un aller simple là bas …Et les cellules d’isolement, c’est très simple ce sont des chambres vides et capitonnées, donc pas très joyeux.

Après avoir lassé passer un long blanc pendant lequel on entendit un mouche voler Clara souris pour détendre l’atmosphère:

-Décidément j’ai le chic pour casser l’ambiance ! Rigola-t-elle.

Le sourire de Clara était encore une fois très réconfortant pour Helena. Cette dernière pensait que les lieux ne lui conviendraient pas, et qu'elle resterait seule. Mais sa rencontre avec Clara lui avait démontré tout le contraire. Elle était, jusque là, contente d'être arrivée ici.

- Je ne cherche pas vraiment une littérature d'adolescents, mais une littérature des plus grand auteur comme Stendhal, Victor Hugo, ou encore plus récemment, Guillaume Musso. Tu es la fille du directeur !

Helena était étonnée à vrai dire, surtout d'avoir créé un lien avec Clara. Elle recommença par un autre sujet, voyant que cela gênait Clara :

- Et tout le monde y passe au moins une fois dans la salle d'examen ? Qu'est-ce qui pourrais me faire aller là-bas ? Ah, je vois mieux. [...] Tu n'as pas le chic casser l'ambiance ! Au contraire, tu es venue vers moi et tu m'as aidé à mieux comprendre cet endroit, je t'en remercie et tu n'as rien à te repprocher.

La jeune fille semblait commencer à trouver ses marques au sanatorium et cela ravit Clara. Elle aimait à voir le bon fonctionnement de cet établissement.

- Oh he bien des grand auteurs il y en a, ne t’inquiète pas ! He bien oui sa fille.

Helena paraissait étonnée, et cela ne surpris pas Clara, qu’une patiente sois la fille d’un directeur d’asile c’était quand même assez ironique.

- Oui ne t’inquiète pas, il y a toujours l’examen clinique mais celui ci n’est pas traumatisant je te rassure. He bien des troubles de la personnalité, une altercation avec un autre patient, des choses comme ça.

Elle haussa les épaules et souris au compliment. Décidément cette jeune personne était très gentille.

- Ah, eh bien tant mieux, je suis contente d’avoir pu t’aider!

Helena se sentait bien dans ce lieu, même s'il pouvait parraître grand et froid, il y avait des personnes comme Clara qui pouvaient redonner une certaine chaleur dans le coeur.

- Oh, il y en a alors ! s'exclama-t-elle, contente.

Helena marqua en effet un air d'étonnement, mais cela lui fit rappeler que la vie pouvait être bizarre quelquefois.

- D'accord, merci pour tous ces renseignements ! Je ne pense pas que j'en aurais, je ne suis pas une fille à embrouilles ... en général !, rajouta-t-elle sur un ton humouristique.

Helena se rendit compte qu'elle ne faisait que de remercier Clara, ce qui, pourrait être énervant à la fin. Elle décida alors de sourire avec un petit air gêné à la fin.

-Tant mieux si tu n’a pas besoin d’y aller alors! En tout cas de problèmes écoute, les renseignements je suis là pour ça! Souris Clara. Bon he bien je pense que j’ai fait le tour de la question…

Contente d’avoir détournée la nouvelle venue de ses tristes pensées, Clara était toute guillerette et souriais de toute ses dents.

A force de marcher en bavassant Clara et Helena étaient maintenant arrivées devant l’établissement et malgré la calme et paisible apparence de l’établissement de forts éclats de voix retentissaient à l’intérieur. Elle fronça les sourcils, ce n’était pas normal Est-ce qu’un patient faisais une crise?

Tout à coup un corps traversa une immense vitre la faisant voler en éclats.

Des infirmiers avait pris Kayuso pour soigner ses jambes mais il ne voulait pas... Il cria contre les infirmiers ... Puis sa seconde personnalité, Kira, pris le dessus et ses yeux changea instinctivement en bleu turquoise... il sauta par une fenêtre qui la fit voler en mille morceau... Il se rattrapa en faisant une roulade au sol, puis il fonça en direction de Clara et Héléna... Ses cheveux cachait son visage mais la couleur turquoise de ses yeux ressortait de l'ombre de son visage... Il vit Clara et Héléna sur son chemin, il les sauta pour éviter de les blessé...
Les infirmiers courait très rapidement... Ils esquivent Clara et Héléna de peu et colle de très près Kayuso...

- Merci pour tout Clara, déclara Helena de façon enchantée.

Arrivées près du bâtiment qui semblait pourtant bien silencieux, Helena entendit les voix de personnes qui haussaient la voix. Helena prit une tête triste, se rappelant des crises qu'elle faisait contre sa tante qui l'avait recueillie après la mort de sa mère.
Perdue dans ses pensées, Helena sursauta lorsque la fenêtre se cassa en mille morceaux, faisant un bruit atroce. Elle ferma les yeux puis les rouvrit pour voir si elle ne rêvait pas. C'était pourtant bien la réalité : Un homme avait traversé la vitre et arrivait droit sur elle et Clara. Pourtant, elle ne bougea pas, c'était comme si elle était paralysée.
Heureusement, le jeune homme aux yeux d'un bleu si turquoise les évita après avoir roulé sur le sol. Les infirmiers arrivèrent en courant après l'interné.

Le capharnaüm subit rompit avec la tranquillité qui avait jusque là caractérisé la visite guidée. Le soleil tapait toujours mais l’air de station balnéaire qui y régnait avait disparut, replongeant les deux jeunes filles dans l’ambiance déjanté de l’asile.

- Bienvenue à l’asile!

Clara avait cherché à lancer cette phrase joyeusement en la ponctuant d’un sourire, mais elle eu l’impression que l’effet tombait à plat.

L’horrible vérité avait beau être quotidiennement cachée derrière une apparence de colonie, il était immanquable qu’un jour ou l’autre un patient perde le contrôle… C’était dans ces moments là que Clara se souvenait qu’elle n’était pas folle, quand un patient perdait pied et que ses hurlements résonnaient dans les couloirs plusieurs jours durant.

Ainsi, c'était la première fois qu'Helena assistait à ce genre de scène. Les rayons du soleil contrastaient avec ce qui venait de se passer. Elle n'osait plus bouger, seules ses paupières se fermaient et s'ouvraient quand il le fallait.

Retombant dans ses pires souvenirs, elle n'avait pas entendu Clara, qui tant bien que mal, essayait de détendre l'atmosphère.
Tout à l'heure, une lueur d'espoir lui avait fait penser que cet asile ressemblait plus à un internat tout simple, contenant que de personnes sympathiques.

Revenant à la réalité, elle se rendit compte que des larmes coulaient sur ses joues encore roses à cause de la chaleur.
Elle souria à Clara, et s'empressa de retourner dans le parc, en courant de toutes ses forces, et espérant y retrouver un lieu réconfortant.

Clara entendit les pas d’Helena et jura intérieurement, elle avait tenté de rendre cet endroit sympathique à la nouvelle venue mais tous ces efforts avaient été balayé d’une revers de la main, la jeune fille était repartie en courant pour pleurer dans le parc.

Clara se précipita et, en athlète habituée à la course, rattrapa aisément la jeune fille. Elle l’attrapa doucement par la main et la pris dans ses bras pour tenter de la réconforter. Elle n’avait jamais été très douée à cet exercice et se sentait un peu gauche, mais elle ne pouvait décemment pas la laisser pleurer toutes les larmes de son corps seule.

Elle caressa gauchement les longs cheveux de la frêle patiente en murmurant doucement les paroles d’une chanson dont elle avait oublié le nom, incapable de réconforter cet oisillon tombé du nid avec des paroles de sagesse…

"Toi qui crois que la terre est ronde, tu ne te doute pas une seconde que ton histoire pourrais changer… "

Helena courait de toutes ses forces. Elle n'aime et ne veut pas montrer sa faiblesse aux autres. Elle était essouflée, et Clara la rattrapait de plus en plus. Peine perdue, elle s'arrêta net dos à cette jeune fille, sécha ses larmes et reprit son souffle. Juste après, Clara lui prit la main puis la prit dans ses bras. Ces bras étaient tellement réconfortants qu'Helena n'osait se retirer ou faire quoi que ce soit.

Cette dernière lui toucha les cheveux, et se mit à lui fredonner les paroles d'une chanson, inconnue à Helena. Elle lui dit d'une voix faible et troublée :

- Excuse-moi. Et merci, merci, merci pour tout Clara.

Sur ces mots, elle s'écarta et resta immobile, les yeux dans le vague.

Helena se laissa faire un court instant avant de la remercier et de s’écarter un petit peu. Clara ne la força pas, elle savait que c’était déjà assez difficile comme cela, et observa soucieusement la jeune fille aux yeux divagants.

-Ce n’est rien, répondit elle d’une voix calme, je sais à quel point c‘est difficile. Je ne sais rien de ton histoire, mais si tu es ici c’est pour une bonne raison et l’internement n’est pas une chose facile non seulement à accepter mais aussi a vivre.

Elle marqua une courte pause avant de reprendre.

-C’est vrai que dans l’absolu regrouper toutes les « personnes à problèmes » en un seul lieux cela paraissait idéal, mais pour les personnes confinées avec plus fou, plus violent ou je ne sais quelle autre pathologie encor c’est tout sauf facile à vivre. Clara souris tristement. Et voila, maintenant tu sais tout de cet asile, les bon comme les mauvais côtés. Mais je te rassure ce genre d’incidents sont assez rares….

Lorsqu'Helena s'était écartée, Clara commença à la réconforter par les mots. Cette dernière assurait que ce devait être difficile d'arriver dans un asile, asile où plusieurs genres de personnalités y sont ...
Ainsi, Helena prit le temps de réfléchir à ses paroles quelques instants et elle sauta dans les bras de Clara en la remerciant encore.

- Merci, tu es géniale Clara, dit-elle un grand sourire aux lèvres. Marchons un peu !