Sarah Brennan - Découverte des lieux

Dès son arrivée, Sarah se sent un peu perdue entourée par de grands bâtiments contenant de nombreuses pièces. Elle se sent un peu stressée à l'idée de devoir loger au sein de l'établissement. Elle sent qu'elle manque d'air et décide de sortir faire un tour dans le parc.

Elle n'a qu'une seule envie aller courir, ses écouteurs dans les oreilles, mais elle préfère tout d'abord marcher calmement, découvrir les différents habitants du lieu, prendre son temps pour observer et écouter. Qui sait peut-être qu'elle rencontrera quelqu'un de jovial qui voudra bien discuter avec elle et lui expliquer un peu la vie ici.

Pour l'instant le parc paraît désert et Sarah sent le courage lui manquer, elle meurt d'envie de prendre ses jambes à son cou et de partir d'ici. Mais elle ne le peut pas, quelque chose ici la retient, la rend curieuse. Elle s'assoit sur un banc, continuant de regarder autour d'elle et son esprit se met à divaguer.

Éloïse se baladait régulièrement dans le parc pour prendre l'air, c'était le seul coin extérieur qui ne fallait pas dépasser. Les sortis en villes étaient peu fréquentes pour les fous. Elle marchait déjà depuis un bon moment soudain elle entendit un bruit. Elle se retourna brusquement et ne vit rien. Le bruit venait des buissons et persista mais Éloïse se met à courir par peur et n'avait pas vu ce qui faisait ce bruit étrange.

Elle courut assez vite mais pas longtemps puisqu'elle trébucha sur une racine d'arbre. La chute était mémorable, elle en pleurait de rire. Mais en relevant la tête, elle vit une demoiselle assise sur un banc. Elle avait l'air pensive, la jeune fille avait des cheveux bruns ondulés et son visage était rondouillet comme celui d'un enfant. Son minois lui donnait un air sympathique. Éloïse regarda la jeune fille avec un regard curieux.

-Bonjour.

Sarah était songeuse, elle revoyait les différentes étapes de la vie qu'elle avait dû franchir avant d'arriver au Sanatorium : son enfance solitaire, son adolescence populaire, ses études à Florence et son année à l'étranger.

Elle faisait un point sur son parcours quand elle entendit quelqu'un tomber. Elle chercha d'où venait le bruit et n'eut aucun mal à trouver une jeune fille frêle avec de longs cheveux bruns bouclés en train de rire de sa chute. Sarah vit que la jeune fille l'examinait, sans doute pour se faire un premier avis. Après quelques minutes de silence, la petite brune la salua, le sourire aux lèvres. Sarah était ravie qu'on lui adresse la parole, elle s'empressa de répondre :

- Bonjour ! Je m'appelle Sarah, je viens d'être engagée ici en tant qu'éducatrice spécialisée. Tu es la première personne que je rencontre. Le lieu me paraissait tellement vide que, pendant un instant, j'ai cru que je devrais subir la solitude tous les jours. Et toi pourquoi es-tu ici ?

Éloïse s'était remise de ses émotions, Sarah s'était présentée c'était une éducatrice. Éloïse ignorait ce qu'était une éducatrice car jusqu'à présent elle n'avait été entouré que de médecins. La jeune fille perdit le sourire assez vite, malgré son fou rire.

-Enchanté, je m'appelle Éloïse. Je suis interné ici depuis déjà un bout de temps.

Elle se releva et baissa les yeux, elle ne voulait toujours pas admettre qu'elle était "folle". Éloïse releva la tête et remarqua la différence de taille. Sarah était une très belle fille élancée et svelte. Elle avait tout pour elle.
(désolé je n'avais pas vu que tu avais répondu >;<)

Après avoir parlé, Sarah remarqua que le fou rire de la petite s'arrêtait et qu'elle perdait le sourire. Sarah se demanda ce qui pouvait la rendre si triste tout à coup. Elle n'eût pas le temps d'y réfléchir car la fille lui répondit :

- Enchanté, je m'appelle Éloïse. Je suis internée ici depuis déjà un bout de temps.

Au moment de prononcer le mot "interné", Sarah remarqua qu'un voile noir passait dans le regard d’Éloïse. La jeune internée se releva de sa chute et baissa les yeux, Sarah pu enfin découvrir une petite fille réservée et sombre. Elle décida qu'il faudrait qu'elle écoute cette fille pendant une consultation. A son âge, elle devrait rire, avoir les yeux qui brillent, au lieu de ça, elle paraissait sombre, fatiguée. Sarah se dit qu'elle devait lui répondre, ne sachant que dire, elle se contenta d'un simple "Enchantée".

(Pas grave;))

- Tu avais l'air pensive tout à l'heure, c'est quoi une éducatrice? Tu fais pas des piqures toi, tu n'as pas l'air de leurs espèces.

Éloïse l'avait harcelé de questions, en vrai elle était très curieuse. Elle qui détestait les médecins, elle trouvait que Sarah avait l'air gentille. Une éclaircit faisait apparition, les arbres laissaient passer des faisceaux de lumière qui faisait ressortir son teint pâle, malade et les yeux verrons d’Éloïse. Avec le soleil elle avait remarqué que les yeux a Sarah étaient verts.

A peine Sarah eût-elle salué Éloïse, que celle-ci lui asséna une multitude de questions. Sarah écouta attentitvement chacune d'elles. L'une d'entre elles retint son attention :

- "C'est quoi une éducatrice ? ".

Sarah réfléchit un instant. Le soleil fit son apparition et elle regarda pour la première fois en détail la jeune internée en face d'elle. Elle avait le teint pâle d'une personne malade, des yeux vairons qui donnaient l'impression qu'elle louchait. Sarah réalisa à quel point Éloïse devait être fragile. Elle répondit enfin :

- Éducatrice spécialisée, c'est comme un médecin de l'esprit. Je dois faire en sorte que vous vous sentiez bien en instaurant un échange avec vous, en organisant des activités, en vous aidant à trouver votre place parmi les autres.

La jeune fille avait clairement expliqué. Éloïse avait compris et c'était dit que c'était comme une psychologue. Le soleil s'était caché derrière les nuages et un vent frais se leva. Un blanc c'était installer entre les deux filles, Éloïse n'était pas très bavarde. Elle n'avait pas beaucoup d'âge de différence mais elle ne se sentait pas a l'aise avec des plus grands que sois.

Sarah était contente de son explication, elle avait fait en sorte qu'elle soit accessible à Eloise et visiblement celle-ci avait compris ce qu'était son métier. Comme pour magnifier le blanc qui s'était instauré entre les deux jeunes filles, le soleil se cacha et le vent fit voler les cheveux d’Éloïse et Sarah. Sarah avait horreur de ça, lorsque le silence s'installait trop longtemps et laissait place à une gêne non dissimulée. Elle reprit la parole :

- Je n'ai pas croisé beaucoup de monde depuis mon arrivée, seulement toi et Helena une autre internée. Pour te dire, je n'ai encore croisé aucun médecin, c'est comme s'ils étaient tous cachés Sais-tu où je pourrais les trouver ?

La question de Sarah avait fait rire intérieurement Éloïse, des médecins qui jouent à cache. Ce serait plutôt marrant.

-Les médecins il y en a dans la salle d'examen mais eux je ne les aimes pas, mais sinon tu peux aller voir Mary. Elle est souvent avec Gabriel. Si tu veux je peux t’emmener voir Mary.

Éloïse avait entendu le prénom Helena.

-Tu connais Helena. Elle est très gentille.

Eloise lui répondit qu'elle pourrait trouver les médecins dans la salle d'examens. Ce qui fit rire Sarah, c'est ce qu'Eloise précisa et qui ne la surprit pas du tout :

- Je ne les aime pas.

Sarah n'appréciait pas les médecins non plus, d'ailleurs les médecins et les éducateurs ne s'étaient jamais vraiment aimé, chacun d'eux trouvait le métier de l'autre inutile. Éloïse lui indiqua ensuite qu'elle connaissait une femme médecin du nom de Mary et qu'elle pouvait l'y conduire. Ravie, Sarah répondit :

- Ça me ferait très plaisir de rencontrer Mary, j'aimerais beaucoup comprendre comment les médecins fonctionnent ici.

Éloïse parla aussi d'Helena, elle avait l'air de l'apprécier. Sarah précisa :

- Oui elle m'a paru sympathique quoiqu'un peu solitaire. Je l'ai rencontré dans les sous-sol l'autre jour.

Éloïse se rappelait de sa première rencontre avec Helena, c'était aussi dans les sous-sols. Cet endroit était sombre et froid, mais Helena affectionnait beaucoup ce lieu. Éloïse savait que c'était son lieu pour écrire. Le ciel avait maintenant viré au gris, l’éclaircit était bien passager car dans la minute suivit les gouttes commencèrent à tomber. Éloïse regardait le ciel pour se rafraichir le visage. Puis elle regarda Sarah.

- Je t’emmènerais la voir. Mais en ce moment je ne la vois pas souvent donc je sais pas si elle est là..

Éloïse avait l'air songeuse, peut-être les paroles de Sarah lui avaient-elles rappelé quelque chose. Sarah leva les yeux au ciel, celui-ci commençait à s'assombrir, elle sentit même quelques gouttes qui commençaient à tomber.

Elle se tourna vers Éloïse et vit qu'elle aussi contemplait le changement de météo. Sarah dévisagea un long moment Éloïse qui semblait apprécier la pluie lui tombant sur le visage. Elle détourna son regard lorsque la jeune fille dirigea son minois vers elle. La petite brune s'adressa de nouveau à elle :

- Je t’emmènerais la voir. Mais en ce moment je ne la vois pas souvent donc je sais pas si elle est là..

Sarah répondit :

- D'accord, ne t'inquiète pas ce n'est pas urgent, j'attendrais le temps qu'il faudra. Si un jour, tu la vois, viens me prévenir, ma chambre porte le numéro 13. Je crois que nous devrions rentrer avant d'être trempées

Éloïse secoua la tête et fit un léger sourire à Sarah.

-Tu peux rentrer, moi je reste encore un peu.

Éloïse ne savait pas trop pourquoi mais elle voulait rester dehors, la pluie tombait mais la température restait chaude. Soudain Éloïse vit un éclair. Ce flash l'avait renvoyé dans son passé. Elle se voyait petite avec son frère, ils jouaient tous les deux sous la pluie et ils sautaient sur les flacs d'eau. Éloïse reprit ces esprits. Une partie de son passé venait de lui revenir. Éloïse se remise à regarder la pluie et les larmes commencèrent à se fondre avec la pluie.

-Encore, encore, encore. Criait-elle.

Elle venait de revoir son frère qu'elle avait oublié. Elle avait oublié à quel point elle l'aimait. Et maintenant il lui manquait. Elle continuait de pleurer, comme si elle faisait un caprice pour obtenir une autre scène d'elle et son frère. Quand Éloïse se calma, elle reprit belle et bien ces esprits elle avait complètement oublié Sarah. Elle n'osait plus la regarder dans les yeux. Éloïse resta silencieuse et commença à sécher ces yeux rouges.

Kayuso venait de finir ses séries d'exercices de Boxe Thaï, il revenait les bras et les jambes égratiner
avec quelque gouttes de sang qui couler le long de ses membres, la pluie avais fait coulé le sang des plaies...
Il croisa Eloise et une étrange dame avec elle, il continua de marché en fixant la dame... Il salua Eloise de loin en lui faisant signe de la main.

Sarah fut surprise de la réaction d’Éloïse, elle voulait rester encore un peu dehors alors que l'averse s'amplifiait. Sarah resta là stupéfaite, puis un éclair la sortit de ses pensées. L'éclair avait transformé Éloïse, celle-ci souriait en regardant la pluie tombait puis des larmes coulèrent sur son visage. Sarah se demanda ce qui avait pu en quelques minutes la faire passer du sourire aux larmes. Puis elle entendit Éloïse crier mais de là où elle s'était abritée, la pluie était trop forte pour qu'elle comprenne. Sarah continuait à regarder la jeune fille mais celle-ci l'ignorait complètement.

Sarah entrevit un jeune garçon qui avait l'air blessé aux jambes et aux bras. Mais elle n'eut pas le temps de réagir, le garçon la fixait d'un air méfiant, il ne la lâcha pas des yeux jusqu'à ce qu'il sorte de son champ de vision.

Elle se tourna de nouveau vers Éloïse et vit que la jeune internée s'était arrêtée de pleurer et séchait ses larmes. Sarah s'avança vers elle et lui demanda :

- Tout va bien ?

Elle fit une pause et reprit :

- Qui était ce garçon tout à l'heure ?

Après avoir vu la scène, Sarah se dirigea vers Éloïse.

-Tout va bien ?

Éloïse regarda Sarah avec ses yeux rouges.

-Oui, ça va mieux.

Éloïse avait pleuré et avait dégagé toutes ces émotions en trop. Puis Sarah l'interrogea sur le garçon qui venait de passer.
Éloïse avait vu Kayuso lui faire signe mais sous les émotions elle fut incapable de lui répondre.

-C'était Kayuso, lui aussi c'est un interné.

Éloïse fronça les sourcils. puis elle ouvrit grands les yeux.

-Mais ses pieds étaient en sang !

Éloïse cherchait du regard Kayuso mais elle ne le voyait plus.

Kayuso venait de croisé Eloise... Il alla près d une fontaine pour se nettoyer les jambes et les bras, le sang avait coulé sur le sol en laissant plein de tache sur le sol sans s en rendre compte... Il arriva à la fontaine et se nettoya... il disat alors...

-Pourquoi Eloise a encore pleurer ?

Il se faisait beaucoup de souci pour Eloise ...

Éloïse regarda Sarah et après le sol. Par terre se trouvaient des taches de sang. Éloïse lança un regard à Sarah.

-J'arrive.

Elle laissait le choix à Sarah de venir ou pas. Puis elle rattrapa Kayuso en suivant les traces de sang, celles-ci s’arrêtaient devant la fontaine où elle vit Kayuso se rincer les pieds. Éloïse regardait Kayuso avec des grands yeux puis fronça les sourcils.

-Idiot!

Elle savait que Kayuso s'entrainait à la boxe Thaï mais elle ne supportait pas que quelqu'un se face du mal pour l'entrainement. Elle vit le pantalon de Kayuso plein de sang. Il avait des plaies et des égratignures mais il ne grimaçait pas, comment faisait-il pour supporter la douleur.

Kayuso entendit...

-Idiot!

Il avait reconnu la voie d'Eloise, il se retourna et lui sourit... Puis lui demanda...

-Pourquoi tu me dit sa ?

Éloïse avait mal pour lui.

-Je veux bien que tu t'entraines mais regarde l'état de tes jambes.

Cela pouvait paraître normal pour Kayuso mais Éloïse ne voulait pas qu'il se fasse du mal, elle tenait beaucoup à lui. Elle s'avança et s’essaya sur le bord de la fontaine. Peut-être que c'était pour dépenser tout ce qu'il avait ou aussi pour le rendre plus fort. Mais pourquoi en venir à un tel résultat.

-Tu veux te faire du mal c'est ça ?

Kayuso rigola un petit peu et expliqua à Eloise pourquoi ces blessures ...

-Tu sais Eloise ... Je n'ai aucune sensation la où il ces plaies car les nerfs sont dévitalisé... Et ce n'est rien ca ... au début c'est dur et très douloureux... Mais à force on s'y fait ...

Il regarda la jeune fille dans les yeux en souriant ...

Kayuso lui avait expliqué qu'il ne ressentait aucune douleur que . Éloïse baissa les yeux.

-Ce n'est quand même pas une raison.

Éloïse était butée et ne voulait rien entendre. La pluie c'était arrêtée mais un vent frais c'était levé.

Kayuso sourit et fini de se nettoyer... Il se redressa, pris Eloise dans ses bras et lui déposa un léger baiser sur la joue et lui sourit ...

Kayuso l'avait embrassé sur la joue. Éloïse ne put résister elle le serra dans ces bras et lui glissa une phrase à l'oreille.

-Fais une minimale attention à toi, s'il te plaît.

Elle lâcha Kayuso et perdit l’équilibre sur le bord de la fontaine, elle se retrouva dans l'eau. Elle explosa de rire.

-C'EST FROID !

Elle explosa de rire.