A la soupe

Au menu ce soir c'était soupe de potiron avec quelque tartine beurée suivis du traitement obligatoire à prendre, distribution de cachet en désert Gabriel avais horreur de ça. Faire semblant d'avaler pour ensuite recracher discrètement était devenu une habitude pour lui.

Mais le réfectoire était aussi le seule endroit où Gabriel aimais se mêler avec certain de ses congénère pour profiter un peu de leur présence, du moins ceux qu'il supportais le plus...




(Bonsoir à tous ce nouveau topic est ouvert en l'honneur du centième post du rp Mary et Gabriel, étant donné l'intro que je viens de faire vous comprendrez qu'il est ouvert à toutes et à tous alors lacher vous et à bientôt)

La soupe de potiron avait toujours été un des plats préférés de Clara et la vue du menu la faisait saliver d’avance. Bien que le dessert soit proscrit pour elle (qui n’avait pas de cachets) le petit goût sucré en fin de repas était une des choses qui lui manquaient le plus au sanatorium.

Évoluant au milieux de nombreux habitants de l’asile réunis pour ce premier service du soir, la jeune fille prit un bol, des tartines et tenta de se frayer un chemin vers les tables évitant soigneusement les patients les moins "à l’aise" en société, et échoua devant la table de Gabriel.

Elle jaugea du regard le jeune homme se remémorant sa fiche sanitaire "Double personnalité à penchant pour l’ultra violence, paranoïa, aliénation et sadisme" en bref la parfaite caricature du fou.

Description qui, remarqua Clara sans étonnement, ne collait pas au grand homme mince qu’elle observait. D’allure négligée avec ses cheveux noir en bataille, il lui faisait plus penser à un oisillon tombé du nid qu'a un serial killer. Seule la fine cicatrice sous son œil trahissait son passé de violence.

La jeune fille sourit et se dirigea à la table de ce Mr Anderson qui avait finalement, un air sympathique.

- Bonjour, je peux m’asseoir ou la place est prise ?

Gabriel qui était entrain de jouer avec sa soupe le regard perdu dans ses pensées, releva la tête pour pouvoir regarder la jeune fille qui venait de s'adresser à lui. Ne détectant aucune animosité dans ses paroles, et voyant avant tout une grande innocence emplissant ses yeux marron encadré par une chevelure chatain il décida d'accéder à sa demande, plus par curiosité que par réel envie de compagnie.

- Non je t'en prie prend un siège, les places sont rarement prises de ce côté...

Il appuya sa phrase par un sourire qui ce voulait bien veillant et rassurant, la répputation que Black avait faite de lui n'aidait en rien sa sociabilisation, même si au fond de lui Gabriel préférait la solitude, dans l'unique but de ne pas blesser des personnes qui seraient devenu des amis. La peur qu'il éprouvait envers lui-même était l'une des choses qui le tourmentait le plus il faut l'avouer, mais depuis sa rencontre avec Mary le jeune homme s'était renforcé, son contrôle envers Black était plus assuré et même ce dernier semblait avoir des intentions plus louables bien que toujours aussi meurtrières.

Son regard s'attarda un moment sur les mains de la femme aux allures d'enfant qui venait de s'installer face à lui, et il remarqua l'usure au bout de ses doigts, signe distinctifs des musiciens utilisant des instruments à cordes, aussi pour lancer la conversation il ne lui viens à l'esprit que cette phrase de Victor Hugo.

- La musique est le bruit qui pense.

Qu'il suivit par une autre de son cru.

- La douleur n'est que la transpiration des sentiments de l'homme derrière l'instrument...

Mr Muchbiguen alla chercher un plateau repas pris la peine de prendre assiète profonde, une cuillère et se servit de la soupe puis, chercha une table mais a son goût elles étaient toutes trop vielle et les chaises aussi de peur que les chaises ne casses il préféra s'assoir sur le sol en plein milieu de la salle, sortit son lapin en peluche qu'il surnomait Monsieur Pinpin et le fit boire la soupe a sa place.


_berk j'aime pas la soupe au potiron tien Pinpin je te la donne
Mr Muchbiguen prit une voix plus égue et fit bouger la tête de son lapin en peluche

_Mmmm merci Maluri sa faisait longtemps que l'on ne m'avait pas offert de la soupe.
Mr Muchbiguen plongea son lapin en peluche dans la soupe. Son lapin étant plus absorbant qu'une éponge étais trempé.
Mr muchbiguen fit parler a nouveau son lapin

_C'étais bon mais sa manquai un peut de poivre et de sel dans la soupe

Alors que Clara posais son plateau, elle reconnu une célèbre citation de Victor Hugo et se redressa vers Gabriel étonnée. Décidément il l’impressionnais, rare étaient les jeunes de nos jours qui portaient considération à la musique, la poésie ou l’Art en général!

-Je ne pensais pas rencontrer un fan de ce cher Victor, souri t-elle, et encore moins un poète! Mais permet moi de te contredire, la musique étant le langage de l’âme, la douleur qu’elle transporte en est transfigurée et devient beauté. Comme disais Debussy : Elle doit humblement chercher à faire plaisir, l’extrême complication est le contraire de l’art!

La perspective du débat qui allait suivre faisait briller d’excitation les yeux de la musicienne et elle en oublia (momentanément) sa soupe. Il y avait si longtemps qu’elle n’avais pas tenu de jouxte orale sur les milles et unes musiques du monde… Depuis le départ d’Aaron au conservatoire en fait, sois presque trois ans. La nostalgie l’envahit et elle baissa les yeux vers son bol qui ne lui parut plus si alléchant que cela.

Eloïse aimait bien la soupe mais pour elle grande gourmande ça ne lui suffisait pas, mais bon elle ce contentait de ce qu'on lui donnais. Elle aussi voulait trouver une place, elle scrutait toute la salle. Puis elle aperçu Clara et sourie légèrement à coté d'elle ce trouvait . . . . elle ne savait plus son nom elle avais oublier. C'était un grand homme au cheveux noir mal coiffés.
Elle ne c'était jamais approcher de lui à cause ces rumeurs entendu qu'il avait une double personnalité dangereuse. Éloïse avait déjà croisé sont regard et cela l'avait mis mal a l'aise. Mais elle prit son courage à deux mains et ce dirigea vers la table. Arrivé devant la table elle les surpris en pleine conversation sur la musique. Ne comprenant pas grand chose elle ce contenta de demander :

- «Bonjour je peux me joindre à vous»?

Arrivant en courant car il avait envie de se poser sur une chaise et afin de manger tranquillement à une table, Laël observa les personnes dans la salle. Il vit les deux jeunes fille qu'il avait déjà croiser auparavant au cimetière, ainsi que deux hommes. Il croqua un bout dans le croissant déjà entamé qu'il tenait dans sa main puis dit :

- Yooooooo ! Il y a du peupleee aujourd'hui ! J'espère que vous pétez la forme !!!

Il regarda de nouveau tout le monde puis sauta à une table libre, mit ses écouteurs à ses oreilles et se mit à danser tout seul sur sa chaise. En une bouchée il finit son croissant. Il sortit une bouteille de Yop' à la vanille. Bouteille qu'il vida de moitié et posa sur la table.

- Excusez-moi pour ma brève prise de parole au cimetière.

Laël se gratta l'arrière du crane et émit un petit rire.

- Il fallait que j'aille me changer. C'est pas que c'est gênant une tâche de glace sur son maillot, mais c'est salissant !
Enfin, bref ... j'espère que vous réfléchirez à ma proposition sur la salle de musique.

Il fit un clin d'oeil ainsi qu'un sourire aux deux filles et navigua sur son Ipod à la recherche d'une bonne musique.

Ignorant totalement les personnages bruyant qui venaient de faire leur entrée, étant trop absorbé dans la délicate conversation qu'il avait avec sa nouvel "amie" Gabriel ne remarque pas tout de suite la timide jeune fille qui demande à s'assoire avec eux, toisant d'un regard expérimenté celle-ci tel un rayon-x il finit par sourire et répondre tout bêtement.

- Bien sur, vous vous connaissez je me trompe?

Avant que l'une d'elles ne réponde à sa question il releva ce que la première lui avait dit un peu plus tôt.

- Fan c'est un peu vite dit disons simplement que je m'intéresse beaucoup à toutes littératures confondues ainsi qu'à la musique bien sur c'est mon échappatoire, et puis ça a les dons de l'agacer un peu j'en profite.

Dis-il en tapotant un instant sa tempe avec l'indexe et en leur fesant un clin d'oeil complice.

- Je ne disconviens pas très chère, que la musique autant qu'elle adoucit les meure, rend les souffrances moins éreintantes mais il n'en est pas moins difficile de la supporter... Après tout que connais-tu de la vraie souffrance? D'autant la souffrance physique que mentale, as-tu seulement expérimenté combien de litre de sang ton corps peut perdre avant que ton regard ne chancelle, combien de chaire à vif il te faut pour ne plus ressentir qu'une seule et même douleur qui te transperce de part en part tel un feu rugissant au creux de ton âme si meurtrie qu'elle se ceint en deux... Nul mensonge que l'on aurait pu te raconter pour préserver ton innocence ne saurait exprimer ce qu'est la vraie douleur...

Il but un peu de sa soupe et sourit à nouveau pour les rassurer, ses paroles ne se voulaient pas agressives simplement passionnées.

- Mais dites-moi quels sont vos auteurs et musiciens préféré?

Mary était entrée il y a déja quelques minutes et mélangeait sa soupe devenue froide en regardant vers la fenêtre, son menton appuyé sur sa main gauche et pensa à sa première entrée au réfectoire qui s'était résumée a beaucoup de sang et un cadavre la fixant avec des yeux vitreux ainsi que des mains ensanglantées la tenant fermement.

A cette pensée elle secoua la tête et regardait Gabriel. Elle souriait de voir qu'il s'était trouvé des "amis", en tout cas des personnes avec qui parler. Elle n'écoutait pas les conversations de ses collègues, comme tous les jours et ils en avaient pris l'habitude. Ils ne l'ignoraient pas, mais ils ne conversaient pas avec elle, trop perdue dans ses pensées, dans une revue médicale ou dans des yeux balladeurs sur tous les internés, enfin c'est ce qu'ils croyaient. Evidemment, Mary ne regardait que Gabriel.

Quand elle voulu boire une gorgée de sa soupe froide, elle toussa et failli le recracher à la figure de son collègue médecin. Elle mis sa main devant la bouche en étant confuse.

- Je suis vraiment désolée !

Elle le regardait avec de grands yeux et rougissait. Elle rangea alors son plateau et retourna dans sa chambre, en cachant son haut taché de liquide orange, alors que le médecin l'avait excusée en riant.

Tout c’était enchaîné très vite, Eloïse s’était installé à la table suivie de près par un Laël déchaîné. La spontanéité des nouveau arrivant arracha un sourire à Clara.
-Personnellement cela me plairait beaucoup une salle de musique, répondit elle à Laël avant de se tourner vers Eloïse, et toi ?

La morbide réponse de Gabriel fusa, jetant un froid sur l’assemblée, et ravivant certains mauvais souvenirs de la jeune fille. Sous son gilet, de fines cicatrices souvenir de sa belle mère, la démangèrent et elle se frotta le bras. Le jeune homme bu une gorgée de soupe avant de sourire, allégeant (un peu) l’atmosphère.

- Effectivement il semble que nous n’ayons pas eu le même cadre de vie. Clara ponctua sa phrase d’un sourire de politesse avant de partir d‘un éclat franc et sincère. Ma foi, il y a tant d’auteurs et de compositeurs que j’affectionne qu’il me faudrait toute la nuit pour les énumérer! Mais je pense pouvoir limiter mon choix, en matière de littérature tout du moins, à Anouilh, Shakespeare et Calderon. En compositeurs je crains de ne pouvoir être plus concise qu’en vous disant que j’aime tout, excepté le rap et le Slam que je ne considère comme relevant plus de la cacophonie que du genre musical.
Et toi, quels genre de musique trouve t’il agaçante ? Demanda-t-elle comme sur le ton de la confidence.

- Oh et bien pour ce qui est de la littérature ancienne cela ce rejoint, pour la moderne c'est sans conteste David Eddings l'auteur américain, le ponte de l'héroic fantasy qui m'inspire le plus, ses histoires ont le dons de m'emmener ailleurs...

Il but une autre gorgée en jetant un oeil en direction de la table des médecins où se trouvait sa belle Mary, il serait trop flagrant pour eux de manger ensemble, et pourtant il rêvait de doux diner romantique en tête à tête, à la lueur de chandelle.

- Quant à la musique je suis on ne peut plus d'accord avec toi, c'est lorsqu'on entend les longues vibrations d'un instrument que l'ont peu s'imprégner de son pouvoir, ou d'une voix d'ange mais certainement pas de ce genre appelé musique où l'on ne fait après tout que parler par vers, fort mal employé cela dit en passent, laissons la poésie à la poésie et la musique à la musique que diable...

Il baissa un peu le ton de sa voix et se rapprocha d'elle.

- Quant à la musique qu'il déteste le plus et que j'apprécie c'est sans nul doute le groupe de hard rock bien connu de tous AC/DC.

Le regard de Gabriel fut inexorablement attiré par Mary qui se levait confuse et quittait la pièce, suivis des rires du même collègue qu'il avait vu tourner autour d'elle plusieurs fois, cet homme soulevait en lui une haine indéchiffrable, la légère jalousie normale qu'il aurait du ressentir était transformé en ses sentiments de violence uniquement par Black qui profitait de chaque instant propice pour montrer le bout de son nez et prendre du plaisir. Celui-ci se releva de sa chaise brusquement la faisant tomber regarde Clara dans le blanc des yeux et dit de son ton tranchant et meurtrier.

- La musique gamine c'est pour les idéalistes qui se promène cul nul en prônant la liberté, alors qu'ils sont contre l'idée du meurtre et nous empêche donc d'être libre de prendre notre pied.

Il passa la pointe de sa langue sur ses dents blanchâtres tout en souriant et regardait à nouveau le médecin à sa table.

- Maintenant tu m'excuses mais j'ai une affaire de la plus haute importance à régler avant qu'un certain monseigneur Gabriel ne refasse surface.

Tout en ricanant d'une façon complètement démente il se dirigea vers la table concernée.

- Bonsoir docteur, la soupe est elle a votre goût?
- Oh Gabriel... Et bien heuuu oui assez...
- Vous en reprendrez donc bien une louche ou deux...

Sur ces mots il attrapa l'arrière de la tête du personnage qui n'avait rien vu venir et lui enfonça dans l'assiette creuse lui maintenant celle-ci immergé dans le but de le noyer en éclatant d'un rire sinistre.

Alors que Mary revenait avec une nouvelle chemise, elle vit Gabriel, ou plutôt Black, sachant que Gabriel ne ferait jamais ça, martyriser un médecin. Elle couru vers lui et lui attrapa le bras en le tirant plus loin en étant forcée de ne pas appeler Black

- Gabriel calme toi tout de suite !

Elle sorti une seringue de sa poche et le fixa dans les yeux en murmurant

- Tu fais pitié Black...

Et sur ces derniers mots, elle planta la seringue dans le cou de son charmant Gabriel qu'elle voyait même à travers Black. Elle pressa le piston en injectant un tranquillisant puissant et se préparait à le rattraper.

Éloïse avait entamé sa soupe, pas très bavarde elle écoutait la conversation sens y participer elle avait juste répondu :

-il y a beaucoup d'artistes que j'aime écouter, je ne pourrais pas choisir.

elle répondait aux autres questions par des hochements de tête. Elle avait vu Laël et lui avais fait un bref sourire en se rappelant la tache de glace sur son tee-shirt. Dans la minute qui suivait elle était focaliser sur Gabriel. Ces paroles lui faisait mal à l’intérieur elle ne supportait pas voir les gens dans cet état. Tous ce quelle désirait c'était porté de l'aide, mais sont état de santé était encore une fois contraignant. Quand il se leva et qu'il lâcha :

« La musique gamine c'est pour les idéalistes qui se promène cul nul en prônant la liberté, alors qu'ils sont contre l'idée du meurtre et nous empêche donc d'être libre de prendre notre pied. »

Un frisson traversa tout son corps ce qui lui fit avaler de travers. Gabriel c'était levé et avait fait valser sa chaise. Il c'était dirigé vers la table d'un médecin et lui avait enfoncé la tête dans son bol, choqué Éloïse regardait la scène avec inquiétude. Puis elle vit une jeune fille courir en blouse,il s'agissait aussi d'un médecin. Elle le tira contre lui et lui enfonça une aiguille dans son coup. Eloïse ferma les yeux et ne put retenir une larme coulé. . .

Elle s’apprêtait à répondre à Gabriel quand le changement de personnalité s’opéra sans préavis et Clara en resta scotchée sur place. La désagréable interjection qu'il lui adressa la vexa un moment avant qu'elle ne passe au dessus. Elle n’avait jamais assisté au dédoublement de personnalité d’un schizophrène et cela la fascinait.

Elle ne régit que lorsque qu’Eloïse versa une larme et pris la jeune fille dans ses bras, espérant prodiguer à la fragile jeune fille un peu de réconfort. De la table elle observa Black molester l’aide soignant sans raison apparente. "Mais pourquoi ?" ne put-elle s'empêcher de penser.

Au moment ou la femme planta l’aiguille dans le cou de Gabriel, Clara se leva et aida la jeune doctoresse à soutenir le corps inerte.
-Bonsoir, un coup de main? Demanda-t-elle

Mary soutenait le corps de Gabriel par les épaules quand elle vit une jeune fille qu'elle jugea internée en l'absence de chemise blanche et soupira de soulagement, enfin quelqu'un de plus ou moins normal.

- Bonsoir, oui je veux bien venez on va le poser sur son lit.

Ainsi elles le portèrent jusqu'à sa chambre qui n'était heureusement pas loin et le posèrent sur son lit. Mary ne put s'empecher de replacer une mèche qui trainait sur le front de Gabriel et souriait en le regardant quand elle revint à la réalité.

Elle tendit la main à la jeune fille qui l'avait aidée

- Mary Smith, enchantée de vous connaître mademoiselle ... ?

Après avoir transporté Gabriel dans sa chambre, petite pièce standardisée et démeublée au maximum. Elle l’allongèrent sur son lit et la jeune femme rousse eu un geste tendre envers le corps inanimé. Geste qui n’échappa pas à Clara « He bien la voila ma raison » sourit-elle intérieurement. Elle méditait sur ce couple atypique quand la médecin se retourna pour lui tendre la main et se présenter.

-Morgenssen, Clara Morgenssen. Enchanté moi aussi. Cela fait longtemps que vous êtes ici? Je ne me souvient pas vous avoir vu ici auparavant …

Mary était un peu surprise par la question de Clara. Il ne fallait pas vraiment tout révéler sinon elle pourrait être virée.

- Et bien je suis ici depuis plus d'un mois, ce n'est pas beaucoup mais j'ai eu des affaires à régler en dehors du Sanatorium c'est donc normal si vous ne m'avez jamais aperçue. Et vous ? Vous êtes ici pourquoi?

Clara avait l'air bien dans sa peau et sans problème psychiatrique, la raison donc de son internement échappait à Mary. Pourquoi une jeune fille telle que Clara viendrait s'ennuyer ici ?

Gabriel reprenait peu à peu ses esprits et la voix de Mary dans le lointain était douce à ses oreilles.

- Oh ma tête... Mary c'est toi mon amour?

Ne sachant pas qu'il y avait quelqu'un dans les parages il avait dit cela instinctivement, et sa main cherchait celle de sa belle, ses yeux étant toujours fermés à cause de la photosensibilité, effet secondaire de ce produit anesthésiant.

- Tu pourrais utiliser autre chose la prochaine fois, j'ai l'impression qu'un bus m'est passé dessus....

Dans les bras de Clara, Éloïse n'avait qu'une hâte, aller dans sa chambre et réfléchir. Clara la réconfortait et ça lui faisait du bien. Puis Clara ce leva pour aller aider l'autre médecin a porter Gabriel. Éloïse but sa soupe qui était devenu froide et ramassa celle de Gabriel. Elle regarda autour d'elle la réaction de Laël et M.Muchibigen .Et posa sa tête dans les bras ,c'était impressionnant mais ça faisait partis du quotidien du sana. Elle se leva et ce dirigea en dehors de la salle .

-Un mois, cela explique que je ne vous ai jamais vu, répondis Clara, pour ce qui est de la raison de mon internement,disons que … he bien je suis plus une pensionnaire qu’une malade. Père à jugé plus simple pour lui de me mettre dans son établissement, qui plus est cela m’éloigne de ma belle mère et ça c’est un must !

Elle sourit à Mary en relevant la manche de son gilet, révélant ainsi une multitude de petites cicatrices.

-Sinon je suis assez saine mentalement, enfin pour une enfant élevée dans un asile… souffla-t-elle sur le ton de la confidence. Elle porta son regard sur la blouse de médecin de Mary et un doute l’assaillit, Cela n’a pas été trop dur ? Je veux dire… les études de médecine ?

Mary sursauta et rougissa

- Gabriel c'est ... Hum... le docteur Smith. Et Ce que vous ressentez sont les effets secondaires de l'anesthésiant que je vous ai injecté afin que vous ne tuez pas mon collègue médecin...

Elle tapotta gentiment sa main d'un air plutot distant et se retourna vers Clara

- En fait, je n'ai pas fait des études de médecine. J'ai trouvé ça beaucoup trop dur alors j'ai fait des études d'infirmière chez les Soeurs puis je suis tombée sur une annonce d'un endroit qui recherchait du personnel et me voila. Donc Cet établissement appartient à votre père. A vous entendre ça n'a pas l'air facile avec votre belle-mère.

Encore à moitié à l'ouest Gabriel gromela entre ses dents quelque chose qui ressemblait à:

- Je suis pas un cheval encore moins un ours, pourquoi me donner des doses aussi massive à chaque fois...

Mais les yeux toujours clos il perçut avec son odorat un autre parfum dans la pièce, qu'il associa à celui de Clara, l'ayant rencontrée depuis peu il pouvait s'en souvenir facilement, généralement il ne se rappelais pas du parfum de toute les femmes qu'il croisait sauf bien sur celui de Mary qui avait une délicieuse odeur de fruit rouge...

- Oh heuuu... Hum... Merci mademoiselle Smith

Dit il en jouant à son tour la comédie.

Elle sourit en regardant Gabriel et regarda ensuite Clara

- Je pense qu'il est temps pour nous de le laisser se reposer tranquillement Clara, je vais rester prendre sa tension et lui donner des calmants plus puissants. Encore merci de m'avoir aidée ce fut un plaisir de vous rencontrer jeune fille.

Elle souriait à Clara en se retenant de rire de la comédie de Gabriel

L’incongruité de la situation amusa Clara qui répondit au sourire de Mary

- Très bien, je le laisse à vos bons soins! Et bravo Gabriel, excellent sens de la déduction ce calmant ne devait pas être si fort, plaisanta-t-elle.

Elle se dirigea vers la porte, et se retourna à l’encadrement pour regarder le « vrai faux couple »

- Plaisir partagé, je vous laisse . Et au fait, je vous trouve parfaitement assortis!
Laissant là les deux amants, elle redescendit au réfectoire et réchauffa sa soupe.

Quand elle se rassit à la table, cette dernière lui parut trop calme. Le réfectoire lui-même s'était vidé et il n’y restait que Laël, le personnel cuisinier qui s’activait pour le deuxième service et un jeune homme jouant avec son doudou par terre.

Gabriel ouvrit des yeux embués et légèrement étonnés, la jeune fille perspicace avait percé leur secret à jour, il était légèrement paniqué, lui à la limite ça ne lui posait pas de problème mais Mary pouvait avoir de gros ennuie.

- Clara attend ! ... Tu... Tu veux dire quoi par on est bien assortis?

Il rougissait légèrement contre sa volonté bien sur.