A la soupe

Assise a sa table, Clara rigola doucement à la question que Gabriel avait lançé alors qu'elle était déja dans le couloir et aurait payé cher pour voir la tête qu'il avait du faire en la formulant. Mais cela lui paraissait évident: la jeune infièrmière et le beau patient, c'était un tel cliché !

Bien que ces deux là sortaient du lot, enfin ces trois là se reprit Clara. Après tout, ce n'était pas tous les jours qu'une jeune fille brillante tombait amoureuse d'un schizophrène lui même extrèmement intelligent!

Une telle idylle fesais rêver Clara qui soupira, seule devant son bol de soupe.

Mary regarda Gabriel bouche bée et ne pu se retenir de rire quand il eut crié sa question à Clara. Elle s'adossa au mur en se tenant le ventre tellement elle riait puis elle regardait Gabriel en redevenant sérieuse.

- Eh bien ... Que fait-on mon cher patient ?

Elle jouait avec une seringue tout juste sortie de sa poche d'un air provocateur.

Reprenant ses esprits il regarde la seringue puis Mary, ensuite à nouveau la seringue.

- Ah non tu vas pas me faire ça encore ! Je vais finir par me retrouver légumifié !

Il ouvrit de grands yeux.

- Bien que la perspective que tu puisses faire de moi ce que tu veux ne me soit pas tout à fait désagréable... Mais puis ce que tu me demandes ce qu'on peut faire...

Il prit un ton malicieux et un regard enjouer bien que toujours embué.

- Si le docteur voulait bien se donner la peine de venir me donner... une prescription spéciale... J'irrais surement mieux...

Et il lui fit un clin d'oeil en l'invitant à venir s'asseoir sur son lit.

Elle s'assit contre lui en laissant sa chemise de médecin contenant les tranquilisants plus loin.

- Je ne ferai rien de bizarre voyons ...

S'en suivit alors une après midi dans le bonheur de l'intimité pour Gabriel et Mary.

Il se réveilla un peu plus tard au milieu de draps défait et chiffoné en tout sens, la jeune femme dans ses bras tous contre lui un simple voile blanc qui cachait le bas de ses reins et l'agissait apparaitre son dos nus, blanc et doux.

Il parcourut le long de sa colonne vertébrale en partant du Bas vers le haut avec le bout de son doigt pour la réveiller doucement son parfum l'envoutait comme toujours et il aurait voulu rester là à contempler cet ange qui dormait plus longtemps mais il était malheureusement l'heure de la distribution de médicaments au réfectoire et il aurait paru étrange qu'elle n'est pas présente.

- Tu devrais y aller non?

Mary se réveilla rapidement à cause des frissons que Gabriel lui procurait en caressant son dos et s'étira en baillant.

- Hum oui peut être ... Je n'ai vraiment pas envie ...

Elle se releva et s'habilla en regardant Gabriel et remis sa chemise de médecin

- Petit veinard, tu fais ce que tu veux de tes journées ...

Elle l'embrassa rapidement et partit après avoir arrangé ses cheveux.

Il se releva également et s'habilla en même temps que Mary il devait également aller prendre ses médicaments. Alors que la jeune fille remettait son soutien-gorge il approcha derrière elle respira son parfum et donna un baisé tendre et doux sur son épaule avant de lui murmurer à l'oreille.

- Là où j'ai réellement de la chance mademoiselle c'est de t'avoir pour moi tout seule et de profiter à la fois de la personne merveilleuse que tu es et du corps magnifique qui vas avec...

Il embrassa son cou.

- Moi non plus je n'ai pas envie d'y aller, je voudrais au moins une fois pouvoir faire la grâce matinée dans tes bras mais on ne peut pas.

Il lui emboita le pas lorsqu'elle partis pour le réfectoire.

Elle sourit en allant au réfectoire en se séparant lentement de Gabriel dans une sorte de cagibis préparer chaque médicament de chaque interné. Elle posa les différents traitements dans des petits pots en plastique qu'elle disposait sur un chariot avec les noms des différents patients.

Elle retourna dans le réfectoire et cherchait Gabriel des yeux tout en distribuant les soins et en vérifiant qu'ils les prenaient bien à chaque fois. Elle arriva enfin à Gabriel

- Alors jeune homme, on les prend ces médicaments?

Elle souriait et lui donna un petit pot vide contrairement aux autres qui contenaient un ou plusieurs cachets. Elle fit un clin d'oeil à Gabriel et s'éloigna avec le chariot quand elle eut terminé.

Contrairement aux autres médecins bornés du sanatorium Mary avait vite compris que lui donner des médicaments qui le faisaient somnoler était le meilleur moyen pour faire sortir Black et depuis elle ne lui en donnait plus, il lui en était très reconnaissant.

Il fit semblant de prendre les médicaments et pendant que Mary s'approchait pour vérifier sois disant qu'il les avait bien avalé il profita d'un moment où personne ne regardait pour lui voler un baiser rapide du bout des lèvres.

Lorsque ce fut fait il chercha du regard Clara, voulant à tout prix mettre les choses au clair avec elle, il ne voulait pas risquer que Mary perde son travail pour lui, c'était toute sa vie elle ne le supporterait pas.

Toujours assise à sa table, Clara attendais la fin de la distribution des cachets pour se lever et regagner sa chambre. Elle regardais d’un air absent Mary achever la distribution quand elle vit Gabriel. Nerveux, le jeune homme semblait fouiller la salle du regard à la recherche de quelque chose (ou quelqu’un?) .

La distribution achevée, Clara s’étira comme un chat , débarrassa son plateau et se dirigea à la table de Gabriel.

-Tu cherche quelque chose ? Tes cachets peut être, suggéra-t-elle malicieusement en désignant le pot vide devant lui.

Un peu surpris par l'apparition soudaine de sa jeune amie, Gabriel sursauta légèrement avant de reprendre ses esprits et de répondre.

- A l'heure actuelle mes cachets doivent se trouver quelque part entre mon eusophage et mon estomac...

Il reprit son sérieux et regarda la jeune femme dans les yeux.

- Tu veux bien me dire au juste ce que tu as compris ou pense avoir compris au sujet de Mary et moi?

Clara souris de la simplicité (mais dont la véracité restait douteuse) et regarda elle aussi Gabriel, surprise par le ton sérieux qu’avait pris la conversation.

-Tu fais allusion au fait que je suis persuadée que vous êtes ensemble . Sa crève les yeux! Clara souris, Y'a aucun mal à cela, elle tica, quoique… oui d’un point de vue purement éthique c'est pas très bon. Mais vous êtes tellement mignon que ça n’a aucune importance!

Elle prit une chaise à côté du jeune homme et s'assit. La question de ce dernier l’étonnait, et elle tenta de la comprendre en déchiffrant son visage, en vain.

Gabriel se détendit un peu.

- Bien je peu donc avoir ta parole que cela restera strictement entre nous? C'est une chose qui pourrait nuire à Mary et je m'en voudrais de lui détruire sa carrière...

Il la regarda avec un légé sourire une idée lui traversant l'esprit.

- Et puis avoir quelqu'un dans la confidence ça ne peu pas être mauvais après tout... Tu pourrais nous couvrire à certain moment, nous aider à nous retrouver seule...

Il attendit une réponse avec une impatience très visible, comme celle d'un enfant attendant à tout prix un oui.

Clara souris à Gabriel.

- Bien sûr tu peux avoir confiance en moi, c’est vrai que ce ne serais pas génial pour sa carrière d’être surprise avec un de ses patients … Mais bon, vous allez tellement bien ensembles! Et puis de toute façons tout ce qui peut faire chi.. pardon, embêter mon père est bon à prendre, et cela ne le dérangerais pas vraiment un p’tit licenciement pour faute professionnelle! Elle plissa le nez. Vous aider, hum … Why not ?

Elle médita quelques instant sur l’incongruité de la situation et haussa les épaules. Un schizophrène amoureux d’une infirmière, et puis après tout, elle faisais parti d’un asile, elle avait donc bien le droit de se comporter de manière incongrue de temps en temps!

Gabriel lui fit un sourire gratifiant et réfléchis un moment.

- Si tu veux à se point embêter ton père je peux peut être m'arranger pour que l'autre le face pour toi...

Dis t-il en levant les yeux comme pour montrer une autre personne imaginaire flottant au dessu d'eux.

- Alors marché conclu?

Il lui tendis la main.

La proposition de Gabriel était tentante, beaucoup trop tentante et Clara ne put s’empêcher de sourire à l’idée qu’un fou furieux aux sadiques affinités avec l’ultra violence pouvait attaquer son paternel. Elle serra la main de Gabriel.

-Ok marché conclu, mais évites quand même le directeur. Tu as déjà assez de potentiel pour la salle d’examen, n’aggrave pas ton cas…

Clara ne souriait plus, toute petite elle avait entrevu ce qui se passait dans cette salle et elle ne le souhaitait à personne.

Mary soupira pour la centième fois en relisant le même paragraphe. Quelque chose n'allait pas bien, elle n'arrivait plus à s'abandonner en toute tranquillité à sa lecture pourtant si passionnante, elle a même essayé d'écrire mais les résultats en étaient à : une page.

Elle faisait alors les cents pas dans sa chambre comme un lion en cage et se demandait bien quoi faire. Elle sortit, et tout cet asile qui lui était familier depuis des mois, était maintenant comme un nouveau chateau dont elle ne connaissait strictement rien.

Elle chercha le réfectoire mais tomba sur la sortie, elle avança jusqu'aux arbres et s'enfonçait dans la forêt.

Kayuso entra dans le réfectoire avec la camisole de force en silence...
Il regarda tout le monde puis s assois dans un coin sombre et continue de regarder tout le monde du coin de l oeil.
Il senti l odeur du plat du jour et soupira discretement...

Gabriel entendis le bruit familier de la porte de Mary qui s'ouvrait, un grincement si spécifique que son oreille interne semblait programmée pour le déceler parmis tout les autres bruits du sanatorium.

Il sortit à sont tour la cherchant du regard et la vis sortir, se dirigant vers le parc, il décide alors de la suivre discrètement pour la surprendre et lui faire une surprise.

Mary resta debout, face à la clairière et ne bougea pas, elle fixait les arbres du fond en croisant ses bras sur sa poitrine et avança doucement.

Quand elle fit un pas et qu'elle entendit une brindille craquer elle s'arrêta et regarda autours d'elle, avec un air perdu. Elle essaya de se rappeller ce qu'elle faisait ici mais elle avait beau essayer elle n'y arrivait pas. Elle jeta un nouveau regard aux alentours et guetta le moindre bruit et le moindre indice sur la raison de sa présence ici, juste devant ces arbres.

Gabriel se rapprocha subreptissement d'elle se cachant dans l'ombre comme il l'avait toujours fait et arriver derrière la jeune femme lui la pris par la tail et murmura à son oreil.

- Devine qui c'est?

Sans attendre de réponse, il la retourna et l'embrassa tendrement sous la lueur pâle du clair de lune.

En sentant quelqu'un la toucher elle voulu frapper cette personne en paniquant légèrement mais dès que Gabriel posa ses lèvres sensuelles sur les siennes, elle se laissa seulement aller contre lui et lui rendit son baiser.

- Ne refais plus jamais ça idiot ! J'ai cru que c'était quelqu'un d'autre ...

Elle le regardait avec des yeux féroces et sombres, pourtant elle était simplement heureuse en sentant sa présence, elle était exténuée des dernières journées durant lesquelles il n'y avait eu que des problèmes avec des patients.

Il la retourna à nouveau et passa délicatement ses mains dans sa nuque, pour ensuite venir sur ses épaules et commença à les masser lentement.

- Ferme les yeux mon amour, détend toi, tu es tellement stressée tu as besoin d'un peu d'amour et d'attention laisse moi faire je m'occupe de tout.

Il continua son doux massage embrassant de temps en temps sa nuque.

Son massage était exquis, elle s'abandonna à ses mains expertes en fermant les yeux et en frissonnant dès qu'il touchait sa nuque.

- Tu fais ça vraiment très bien... Quand tu sortiras d'ici, tu ouvriras ton cabinet ...

Elle souriait en s'imaginant eux deux, dans une maison avec des enfants, toujours aussi amoureux

Comme s'il avait pensé à la même chose qu'elle il répondit.

- Oui et je t'en ferais tout les soirs, après tout la vie d'une maman est bien stressante je te devrais bien ça.

Il lui sourit et déposa un baisé sur le bout de ses lèvres avant de la serrer contre lui.

- Tu en ferais une merveilleuse...